Aller au contenu

Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Toute fleur est en toilette
Comme un jour de bal joyeux.

Si la rose à peine lace
Son corsage de satin,
L’églantine se prélasse
Dans les brises du matin.
La luzerne a son aigrette,
Et la fraîche pâquerette,
Ajustant sa collerette,
Prend son air le plus mutin.

Des essaims de chèvrefeuilles
Vont courant le long du mur ;
Le narcisse aux larges feuilles
Suit leurs traces d’un pied sûr,
Cependant que sous vos branches,
Aubépines toutes blanches,
On voit rire les pervenches,
Rire avec leurs yeux d’azur.

Marguerites orgueilleuses
Qui marchez si fièrement,
Au collier des scabieuses