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Page:Vandérem - La Victime, 1907.djvu/152

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dû remarquer combien cette affaire s’éternisait !…

— Oh ! oui, maman ! — fit par politesse Gégé, à qui pourtant le temps n’avait pas semblé long.

— Et sais-tu pourquoi cela dure tellement ? C’est à cause de toi… Note bien, je ne dis pas : « par ta faute », je dis : « à cause de toi… » Oui, tous les ennuis viennent de ce que ton père et moi nous ne parvenons pas à nous entendre à ton sujet… Nous voudrions chacun te garder entièrement, ou du moins t’avoir plus… Il en résulte des difficultés interminables… Et c’est pour cela que souvent tu me vois si triste, si préoccupée…

Sa voix fléchissait.

— Maman ! Maman ! tu ne vas pas pleurer ! — fit Roger avec énergie.