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Page:Vandervelde - La Belgique et le Congo, le passé, le présent, l’avenir.djvu/125

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moins exorbitants, mais les bénéfices globaux du commerce européen eussent été bien plus considérables.

En résumé, qu’il s’agisse des Sociétés, du Domaine Privé ou du Domaine de la Couronne, l’exploitation du Congo, de 1892 à 1900, a présenté, presque partout, les mêmes caractères : on y a fait, tout juste, ce qui était indispensable pour occuper le territoire, créer des moyens de transport et des voies de communication, empêcher que les travailleurs noirs ne soient décimés par les maladies, donner l’impression que l’on ne négligeait pas, tout à fait, les intérêts de la civilisation ; mais, si l’on fait abstraction des œuvres fondées par les missions, par la Compagnie du chemin de fer et par quelques hommes qui valaient mieux que le régime, on peut dire que l’occupation européenne, au Congo, n’a guère eu d’autres fins, pendant cette période, que de vivre sur le pays et d’en écrémer les richesses naturelles.