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Page:Vandervelde - La Belgique et le Congo, le passé, le présent, l’avenir.djvu/146

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été employée aux travaux divers indiqués en réponse la question 9 de M. Schollaert ».

Or, dans cette réponse à M. Schollaert, il était dit seulement, en termes vagues, que la Fondation avait consacré ses ressources « aux travaux exécutés à Laeken, dans le domaine et les environs, aux serres de Stuyvenberg, à divers travaux à Ostende, à l’achat d’immeubles qu’elle a remis à l’État Indépendant ».

Ces explications ne parurent point satisfaisantes au leader de la gauche radicale, M. Paul Janson.

Dans une lettre adressée à la Commission des XVII, le 17 mars 1908, il fit observer que les 30 millions avaient été remis à la Fondation en 1906 ; que, depuis, elle n’avait point fait d’acquisitions importantes d’immeubles ; que, d’autre part, il n’était point justifié que les avances de l’État eussent servi à l’exécution de travaux ; que, par conséquent, la Commission devait exiger des explications complémentaires et poser au gouvernement la question suivante :

« Si le gouvernement persiste à soutenir que les 30 millions prêtés par l’État Indépendant du Congo ont servi à des travaux payés par la Fondation, depuis la date du prêt : Quels sont ces travaux ? Quand ont-ils été payés ? Quelles sont les pièces justificatives de paiement ? À quoi a servi ce prêt considérable ? »

Mais le gouvernement continua à rester dans le vague. Il se borna à répéter que la Fondation avait remis à l’État des immeubles pour une valeur de 27.290.913 francs, et exécuté sur le domaine de l’État belge des travaux qui devenaient la propriété de celui ci ; qu’au surplus, « les points relatifs aux conditions dans lesquelles le prêt avait été consenti étaient du domaine de la gestion de l’État Indépendant, dans lequel la Belgique n’avait pas à s’immiscer »[1].

Lors de la discussion publique du traité de reprise, M. Paul Janson revint à la charge. Il réclama des preuves. Il insista

  1. Documents parlementaires, 1907-1708, p. 586.