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Page:Variétés Tome II.djvu/105

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le sang ne pouvoit plus sortir, qu’en se seignant il avoit espointé son canif, et que d’ailleurs il n’avoit plus la force de lever son bras pour achever de se donner la mort, appella le geolier pour le secourir. Il fut promptement secouru et pensé de ses playes, en telle façon que depuis il s’en portoit bien.

On escrit à Venise de la capture de Fava, et cependant monsieur Morel, grand prevost de la connestablie, assisté de maistre Nicolas Fardoïl, instruit et fait le procez à Fava.

Il est interrogé : on lui demande pourquoy il avoit requis l’evesque de Concordia de luy bailler dom Martino pour l’assister au voyage qu’il disoit aller faire à Turin ; il respond qu’il l’avoit demandé pour donner plus de couleur à sa fourbe, et que, si dom Martino fust venu avec luy, il eust bien trouvé moyen de s’en defaire par les chemins et de le r’envoyer à Padoüe.

On luy demande comment il estoit repassé par la ville de Venise pour venir en France, veu que c’estoit le lieu où il avoit fait le vol ; il respond qu’exprès il avoit repassé par Venise, jugeant, s’il estoit


mois de l’année 1608, ainsi qu’on l’apprend par l’article du Supplément au Journal de l’Estoille qui précède celui qui est relatif à Fava. « Le gibier, y est-il dit, les oiseaux, le bétail, meurent de froid dans les campagnes ; plusieurs personnes, hommes et femmes, en sont mortes, et un plus grand nombre sont demeurés perclus, et d’autres ont les pieds et les mains si gelés, qu’on ne peut pas les réchauffer pour faciliter la circulation du sang dans ces parties. »