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Page:Variétés Tome II.djvu/17

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Il n’a les pieds dans des bassins ;
Dispos pour danser la fissaigne9
Autant qu’une chèvre brehaigne.
—-Quand Jean fut un peu grandelet,
On luy apprit son chappelet ;
Car Jean a la mine trop bonne
Pour estre un docteur de Sorbonne.
Il sçait son Pater, son Ave,
Son Confiteor, son Salve ;
Il sçait un peu son nom escrire.
Du reste, il ne s’en faict que rire,
Parce qu’on dit à tout propos :

Les plus sages sont les plus sots.

LA SECONDE PARTIE.

Jean, petit mignon de l’Aurore,
Chante la beauté qu’il adore
En se levant de grand matin ;
Puis, d’une chanson bien gentille
Qu’il dit des sergens de la ville,
Passe en musique l’Arétin10.


9. Nous ne savons quelle est cette danse. Peut-être faut-il lire la sissaigne, et alors j’y reconnoîtrois facilement la sissonne, qui commençoit à être célèbre alors, et dont le pas principal se danse encore sous le nom altéré de pas de six sols.

10. C’est Guy, l’inventeur de la gamme, qu’on appeloit l’Arétin, à cause d’Arezzo, sa patrie.