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Page:Variétés Tome II.djvu/227

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par icelle, et de ce que, contre le naturel des autres rivières, elle est portée (vraye cause des inondations) et coule contre le cours du soleil, ayant sa source et origine entre Guyencourt et Sainct-Cloud, descendant dans la rivière de Seyne au dessus de la porte Sainct-Bernard.

Les remèdes contre ces inondations et secheresses sont :

Que tous les meusniers des moulins siz sur la rivière de Bièvre soient tenuz d’avoir des pales et vannes nivellées à proportion de l’eaüe qu’ils doivent avoir, afin qu’elle ne se respande dans le vallon prochain ;

Que tous les proprietaires des heritages tenans et aboutissans à la dite rivière, faux ru et rivière morte, soient tenuz de tenir la rivière en son ancienne largeur, ou du moins, suivant l’ordonnance, icelle curer, houdraguer trois fois l’année, et en certifier messieurs des eaux et forests, aux assises de Pâques et Sainct-Remy, et ce depuis la source de la fontaine Bouvière jusques à la rivière de Seyne ;

Tenir la main à l’execution des ordonnances, à ce que les berges de la dite rivière soient entrete-


8. Cette propriété si long-temps proverbiale des eaux de la Bièvre est niée par M. Lacordaire, directeur actuel des Gobelins (Notice sur l’origine et les travaux des manufactures de tapisseries et de tapis réunies aux Gobelins, 1852, gr. in-18, p. 56). Tout ce qu’on en a dit repose, écrit-il, sur une « erreur que la seule inspection du cours de ces eaux bourbeuses suffit pour dissiper. » M. Lacordaire ajoute que l’eau de Seine et celle d’un puits sont exclusivement employées dans les ateliers de teinture.