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Page:Variétés Tome II.djvu/88

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lante invention, s’accommoder d’une somme de deniers), il va saluer Bertoloni et luy présente la lettre de creance de l’evesque de Concordia.

Bertoloni reçoit Fava, le loge en sa maison, le bienvient et honore comme prelat qui luy estoit extremement recommandé par l’evesque de Concordia, prend de luy la lettre de change, la presente à Angelo Bossa, qui l’accepte et promet payer dans le temps. Aussi tost Bertoloni, ayant la parole d’Angelo Bossa, s’embesogne pour le payement de la lettre de change, cherche par toute l’orfévrerie de Venise des plus beaux diamans et des plus belles perles qui se peussent trouver, les fait porter chez luy pour les monstrer à Fava, qui en prend en telle quantité et en choisit en telle qualité qu’il luy plaist, sçavoir16 :

Un diamant vallant trois cens ducats, mis en œuvre en anneau d’or ;

Un diamant vallant quatre-vingt ducats, aussi mis en œuvre ;

Trois diamans de septante ducats pièce, encore mis en œuvre ;

Cinquante diamans de vingt ducats pièce ;

Un diamant de soixante et cinq ducats, non mis en œuvre ;

Cent vingt-cinq diamans de sept ducats pièce ;

Deux cent vingt-quatre petits diamans de deux ducats et demy pièce ;



16. Le détail des pierreries et chaînes d’or achetées par Bertoloni ne se trouve pas dans l’Esprit du Mercure.