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Page:Variétés Tome V.djvu/115

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Dire des malades.

Autre plaidé de Plaintignard, advocat aussi en la cour, plaidant pour les sindics des malades, fievreux, pulmoniques, catarreux et autres, disant qu’en ce que concerne aussi le particulier de ses parties, les conclusions dudit procureur general ne peuvent avoir lieu, d’autant que la cour sçait très bien et experimente elle-mesme plusieurs fois que le Caresme n’engendre que catarres, ventositez, cruditez, frigiditez, mal d’estomac, humiditez, alterations, rumes et autres telles maladies, lesquelles, par le moyen dudit Caresme, ont esté semées dans le monde pour opprimer les mortels, et qu’eux, estans opprimez et vexez de telles maladies auxquelles le Caresme est extremement contraire, ils ne peuvent pour leur regard recognoistre le royaume d’iceluy, s’ils ne veulent tout manifestement en mesme temps bastir leurs sepulchres ; joint que ladite cour sçait très bien que les dispenses ne leur sont jamais esté deniées, soit au ressort de la cour ou dans le sevère et rigoureux commandement de la rude inquisition ; parquoy conclut pour ses parties qu’il luy soit permis avec dispenses (lesquelles ils prendront et recevront), propter scandala, comme les années passées, ne recognoistre point le règne de Caresme, et en ce faisant puissent heberger ledit Mardy-Gras. Signé Plaintignard.

Dire de la confrairie de pauvreté et des Artisans.

Autre plaidé de Mequaniquois, aussi advocat en