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Page:Variétés Tome VII.djvu/67

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ils sont reduits à une extrême disette, ne pouvant avoir moyen de vivre et subsister. Pour raison de quoy ils requeroient par la susdite requeste qu’ils fussent deschargez des loyers qu’ils pouvoient debvoir du terme de Noël à Pasques ; mais, la Cour n’ayant voulu prononcer definitivement, elle auroit renvoyé lesdits particuliers à eux pourvoir pardevant le prevost de Paris, qui auroit donné juge-


le commerce et les manufactures, ausquels ils se sont appliqués les années dernières, continueroient comme du passé ; mais il en arrive autrement dans les rencontres des barricades, suivies du blocus de Paris ; et le malheur de ce temps a esté tel que tout le commerce des suppliants a esté ruiné ; ils ont mesme perdu l’occasion des foires Saint-Germain, de Rennes et de Caen, pour lesquelles ils auroient preparé et où ils avoient accoustumé de debiter grand nombre de marchandises, qui leur sont demeurées inutiles pour estre changées de mode et de prix ; et les suppliants ont encore souffert beaucoup de pertes au sujet des assemblées presque continuelles de la Cour, occupée aux affaires publiques, pendant lesquelles lesdits suppliants ont esté obligés de tenir presque toujours leurs boutiques fermées. » — En 1652, époque de la dernière Fronde, qui fut signalée par une nouvelle crise de misère, les requêtes des locataires recommencent. Celle que nous publions ici en est un exemple. Mais nous n’avons pu trouver l’arrêt qu’elle dut motiver, non plus que celui qui donna sans doute raison à une autre supplique du même genre, signée de Lefèvre, avocat au Conseil. Voici le titre de cette pièce, rappelée par M. Moreau, sous le nº 3504 de sa Bibliographie des mazarinades : Requête presentée au roi, en son château du Louvre, par la pauvres locataires de la ville et faubourgs de Paris, le jeudi 24 octobre 1652, pour les exempter du paiement des termes de Pâques, Saint-Jean et Saint-Remy der-