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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/110

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jour. L’innocente Blezac promit tout.

Lorsque la Marquise quittera Aimeville, j’engagerai ma femme à venir vous prendre à l’insçu de votre père, lui dit-il : dès que vous ferez avec elle à Paris, il n’osera plus s’y opposer. Après cela nous le persuaderons si bien à venir vous y rejoindre, qu’il ne pourra plus s’en défendre. Vous relierez ensemble chez moi aussi long-temps qu’il vous plaira…

— Mais le jour où je partirai il faudra bien que mon papa le sache ; vous ne concevez pas combien il seroit inquiet.

— Que sont vingt-quatre heures d’inquiétude en comparaison du plaisir qu’il aura de voir son aimable fille chérie, recherchée par tout ce qu’il y a de plus distingué en France ? Il n’aura jamais eu autant de satisfaction dans sa vie.