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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/134

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lui dit-il, elles feront dorénavant mon modèle. Je rougis de ne vous avoir pas imité, combien de honte & de regrets me serois-je épargné ! Oubliez le passé, je n’emploirai l’avenir qu’à réparer mes torts ; quittons cette maison, tout m’y retrace mon crime, partons tout de fuite pour ma terre ; trop heureux d’y unir mon fils avec Mademoiselle de Blezac ; que son digne père, en nous y accompagnant, mette le sceau à notre réconciliation. Mes remords vous vengent assez, lui dit-il, vous voyez ma honte, mon âme en est pénétrée. Blezac attendri, le prit par la main & l’embrassa. La Comtesse, convaincue qu’il pardonnoit sincérement à son mari, l’embrassa à son tour & lui prodigua les noms les plus tendres ; jamais on ne vit de scène plus attendrissante. Mademoi-