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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/146

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Cependant à force de persécutions, je consentis à accepter la main de Milord. La joye de mon pere fut inexprimable. Il invita tout le voisinage à mes noces, & n’épargna rien pour les célébrer avec le plus grand éclat. Tous ses vasseaux y burent autant de vin qu’ils le défiroient ; mon pere & mon époux dans l’excès de leur satisfaction, ne furent pas plus modérés que le reste des convives.

Le lendemain mon époux ne se rappella gueres qu’il s’étoit marié la veille. Mes craintes sur l’avenir se reveillerent alors plus vivement que jamais, elle m’accabloient de la plus grande tristesse.

Après quinze jours de mariage, nous partimes pour la terre de mon mari, j’y arrivai le cœur navré de douleur ; le souvenir du pauvre Monckton me suivit partout. La com-