Aller au contenu

Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[149]

roient instruit de la fortune réelle de cette riche héritière ; avide d’en jouir, il l’épousa.

Le lendemain de ses noces, lorsqu’il comptoit satisfaire son avidité, sa femme lui apprit qu’une grande partie des trésors de son oncle étoit embarquée sur un navire qu’elle attendoit à chaque instant à l’Orient.

Grands sujets d’inquiétudes ; l’avare Velville consultoit toutes les gazetes, tous les journaux, trembloit à chaque nouvelle qui annonçoit des prises (car tout ceci se passa pendant la guerre) maudissoit les Anglois, & déclamoit vivement contre l’ambition des Princes : enfin ses chers trésors n’arriverent pas.

Sa femme lui annonça un jour que tout étoit perdu, qu’une tempête affreuse avoit ruinée leur espérance, & que les flots avoient en-

N 3