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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/179

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tant il ne revint pas ; cette affectation augmenta le désir que j’eus de l’y engager, sans cependant compromettre ma vanité. Pour mieux y réussir, j’employai un moyen, duquel j’attendois les plus grands succès. J’invitai tout le monde à souper pour le surlendemain : le Chevalier m’approcha, & me dit d’un air malicieux, dois-je me flatter d’être compris dans cette invitation générale ? En doutez-vous, lui repliquai-je en riant ? — J’ai tout lieu de l’appréhender : l’Abbé n’en prendra-t-il pas ombrage ? — Au contraire il aime les gens aimables, & sera très-aise de vous voir, pourvu cependant que vous le traitiez mieux que la derniere fois : vous m’avez joué un tour abominable, il devoit me lire des vers…

— Je conçois, me dit-il, ironiquement que sa chûte a dérangé son em-

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