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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/35

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cher ; on entendit un léger murmure, & chacun disoit, « laissez-moi regarder un moment notre pere, notre bienfaiteur ». J’eus peine à retenir mes larmes, & l’amour ajoûtoit, je crois, à ma sensibilité ordinaire. Valincourt partageoit sans doute dans mon cœur, le tribut qu’on offroit aux vertus de son oncle.

Sensation délicieuse ! Non il n’y a que le véritable amour qui puisse nous l’inspirer.

« Mes enfans, s’écria le Marquis, je rends grace au Ciel de m’avoir donné un cœur qui sache apprécier votre tendresse. Voici mon neveu, mon seul, mon unique héritier ; j’espere qu’un jour il méritera le même attachement ; vous ne vous appercevrez pas alors que je vous manque, il sera pour vous un autre moi-même ». Je

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