Aller au contenu

Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[43]

put à peine trouver l’instant de l’entretenir sans témoins. La contrainte ranima son ardeur ; il l’aima plus que jamais. Ne voyant aucun moyen de rétablir son empire, il appella l’hymen à son secours ; il communiqua son dessein à son oncle ; le Marquis y consentit avec plaisir, il estimoit Elvire, & n’aimoit point Madame d’Alençeau, ni sa fille, dont les inconséquences, qui depuis l’ont ruinée, faisoient déjà du bruit dans le monde. Valincourt, plein de confiance, se rend chez Elvire : « Ne refusez pas la main d’un homme qui n’a jamais cessé de vous aimer, lui dit-il, mon oncle désire cette alliance autant que moi ». La tendre Elvire avoit su feindre lorsqu’il ne s’agissoit que de ramener un volage ; mais elle n’eut pas la force d’employer les mêmes détours, dès qu’il fut