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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/64

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tous leurs penchants, sans cependant blesser la confiance : je ne vous assure pas qu’en nous refusant le même droit, ils n’ayent pas été injustes ; mais, à mon avis, je crois qu’ils n’ont jamais fait un plus bel éloge de notre délicatesse.

L’art difficile de corriger les hommes, varie autant que les caractères. Il faut employer, avec les vices, d’autres moyens que ceux qu’on employe avec les défauts : les principes de ceux-ci ne sont souvent que la suite d’une mauvaise organisation, ou d’un faux jugement ; au lieu que les premiers prenent leur source dans le cœur.

Le libertin, le joueur, l’homme abruti par le vin, demandent une étude différente. Une femme ne s’apperçoit souvent d’un tel vice, dans sib mari, qu’après qu’il est déjà profondément enraciné dans le cœur. Elle