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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/69

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L’habitude de voir l’aimable Madame de Verdillac, rendit bientôt l’Anglois amoureux. Il la contemploit des heures entières, soupiroit, alloit siffler dans un coin de l’appartement, & puis se retiroit chez lui, pour recommencer le lendemain la même scène.

Ce manège dura plusieurs mois sans qu’il osât en dire davantage, en attendant il faisoit la partie de Verdillac, qui à la vérité ne jouoit qu’un jeu médiocre, mais qui avoit le plaisir de satisfaire sa passion. Sur ces entrefaites, arrive à Toulouse un homme connu dans toute la France par ses intrigues ; il s’y établit. Sa maison aussi fastueuse que celle de l’imprudent financier, devint le rendez-vous de tous ceux qui cherchoient à vivre sans contrainte. On