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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/97

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de tous ses sens ; il lui falloit des objets plus neufs pour le tirer de l’engourdissement qui l’absorboit.

Sa femme étoit à une terre, près d’Amiens, chez la Marquise d’Aimeville, sa parente. D’Alfosse prend fantaisie de s’y rendre, espérant d’y trouver quelque nouvel objet utile à ses desseins. On le reçoit à merveille, tout le monde félicite tout bas la Comtesse du retour inattendu de son mari ; elle se flatte qu’il est enfin revenu de son erreur ; mais lorsqu’ils étoient seuls, rien ne prouvoit cependant cet heureux changement.

D’Alfosse, naturellement gai, voulant tirer parti de son séjour à Aimeville, proposa de jouer la comédie. On y consentit ; d’accord sur le choix des pièces, on distribue les rôles, toutes les femmes prétendent à celui