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Page:Vaucaire - Effets de théâtre, 1886.djvu/138

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À côté, le contraste horrible et nécessaire,
Une dissection de cadavre. Un docteur
Explique aux carabins qui le regardent faire,
Et d’un air convaincu fouille à l’endroit du cœur,
Tandis qu’on lit, dix fois écrit sur la tenture :
— C’est l’Inconduite la ruine de la Nature ! —


IV.

 
Puis l’Inquisition et sa légion noire
De bourreaux, de martyrs et d’affreux instruments.
Des capucins masqués assistent aux tourments :
La bastonnade, l’eau bouillante qu’il faut boire,
Les jambes à rôtir, les crânes dans l’étau,
Les ongles et les dents arrachés au couteau.
La forge, le soufflet, l’alambic et l’enclume
Tout au fond du tableau servent donc d’horizon.
Et c’est dans ce vilain coin que le feu s’allume,
Là qu’on rougit le fer et qu’on fait le poison.
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Ô toile ! qui n’as pas de tons, de perspective,
Peinte au mètre carré, sans soucis, ni pudeur,
À mes regards tu rends plus significative
Cette Inquisition dans toute sa hideur.
Et devant toi, malgré qu’il te dise bien bête,
Le bon public frémit des pieds jusqu’à la tête.