Que ces perspectives sont ravissantes ! (Pendant que Fan-Sou va à la terrasse, Sïao-Man regarde attentivement le pavillon où est Pe-Min-tchong).
Notre lampe jette une flamme tranquille au milieu de la gaze bleue qui l’entoure.
Souffle-la. On pourrait l’apercevoir de la maison.
Dans ces moments délicieux, un poète se sentirait presser d’épancher en vers, les impressions de son âme. Mademoiselle, cela m’enchante à tel point, que je voudrais composer quelque chose.
Je désirerais bien t’entendre.
N’importe qui, avec tout son talent, ne pourrait décrire les charmes de ces ravissants lointains. Voyez la fleur haï-tang, dont la brise agite le calice entr’ouvert ; les plantes !… (Pe-Min-tchong chante à la cantonade.)
De quel endroit viennent ces accords ?
Vous savez bien que c’est le jeune étudiant.
Écoute au bas de cette fenêtre.
Pe-Min-tchong chante ces trois couplets en s’accompagnant.
La belle fille que j’adore
Demeure, demeure à portée
De ma voix, mais ne m’entend pas.