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Page:Vaucaire - Parcs et Boudoirs.djvu/132

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SIAO-MAN.

Que ces perspectives sont ravissantes ! (Pendant que Fan-Sou va à la terrasse, Sïao-Man regarde attentivement le pavillon où est Pe-Min-tchong).

FAN-SOU.

Notre lampe jette une flamme tranquille au milieu de la gaze bleue qui l’entoure.

SIAO-MAN.

Souffle-la. On pourrait l’apercevoir de la maison.

FAN-SOU.

Dans ces moments délicieux, un poète se sentirait presser d’épancher en vers, les impressions de son âme. Mademoiselle, cela m’enchante à tel point, que je voudrais composer quelque chose.

SIAO-MAN.

Je désirerais bien t’entendre.

FAN-SOU.

N’importe qui, avec tout son talent, ne pourrait décrire les charmes de ces ravissants lointains. Voyez la fleur haï-tang, dont la brise agite le calice entr’ouvert ; les plantes !… (Pe-Min-tchong chante à la cantonade.)

SIAO-MAN.

De quel endroit viennent ces accords ?

FAN-SOU.

Vous savez bien que c’est le jeune étudiant.

SIAO-MAN.

Écoute au bas de cette fenêtre.

Pe-Min-tchong chante ces trois couplets en s’accompagnant.

I

La belle fille que j’adore
Demeure, demeure à portée
De ma voix, mais ne m’entend pas.