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Page:Vaucaire - Parcs et Boudoirs.djvu/74

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L’étang devint lac, un lac gris
Baignant les arbres rabougris
Qui limitaient ses rives mornes
Près des prêles et des roseaux,
Puis le vent souffla sur les eaux,
Et le lac gris n’eut plus de bornes.

Et le brouillard se fit plus clair,
Et le lac morbide, insalubre,
Devint la mer, la mer lugubre,
Et le lac gris devint la mer !

Mais la mer à la fin du monde ;
Non plus volage et vagabonde,
Phosphorescente ou chantonnant ;
Mais la mer gavée et gonflée
De la colossale mêlée
Des débris du vieux continent !