— Elle va mieux, n’est-ce pas ?…
— Oui, ce n’est plus qu’une affaire de temps.
— Que dit le médecin ?
— Oh ! peu de chose. Il faudra des soins assidus, et, sans doute, aussi, un changement d’air… Mais, pourquoi ne montez-vous pas voir ces dames ?…
— Je ne suis pas assez dans leur intimité, et je sens que ma présence est déplacée.
— Bah ! vous aurait-on mal reçu ?…
— Non, mais froidement. MM. Chazel, Perdonnet et Gréville semblent même ne pas s’apercevoir de ma présence…
— Pure jalousie !… Ils sont vieux et laids, vous êtes jeune et beau, ne cherchez pas ailleurs la raison de leur hostilité.
— Que m’importe ! Je voudrais, certes, au prix de ma jeunesse et de tous les avantages que vous m’attribuez, être à leur place.
— Ah ! vous êtes amoureux !
Julien rougit jusqu’aux oreilles.
— Amoureux ?… Non, vous vous trompez… Seulement, je ne comprends pas le caractère de mademoiselle de Luzac, et je voudrais m’instruire… Pourquoi reste-t-elle si longtemps sans me donner de ses nouvelles ?…