Aller au contenu

Page:Vaudere - Les Demi sexes.pdf/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
171
LES DEMI-SEXES

— Elle va mieux, n’est-ce pas ?…

— Oui, ce n’est plus qu’une affaire de temps.

— Que dit le médecin ?

— Oh ! peu de chose. Il faudra des soins assidus, et, sans doute, aussi, un changement d’air… Mais, pourquoi ne montez-vous pas voir ces dames ?…

— Je ne suis pas assez dans leur intimité, et je sens que ma présence est déplacée.

— Bah ! vous aurait-on mal reçu ?…

— Non, mais froidement. MM. Chazel, Perdonnet et Gréville semblent même ne pas s’apercevoir de ma présence…

— Pure jalousie !… Ils sont vieux et laids, vous êtes jeune et beau, ne cherchez pas ailleurs la raison de leur hostilité.

— Que m’importe ! Je voudrais, certes, au prix de ma jeunesse et de tous les avantages que vous m’attribuez, être à leur place.

— Ah ! vous êtes amoureux !

Julien rougit jusqu’aux oreilles.

— Amoureux ?… Non, vous vous trompez… Seulement, je ne comprends pas le caractère de mademoiselle de Luzac, et je voudrais m’instruire… Pourquoi reste-t-elle si longtemps sans me donner de ses nouvelles ?…