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Page:Vaudere - Les Demi sexes.pdf/237

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LES DEMI-SEXES

vers elle. Son cœur qu’il croyait insensible se mit à battre précipitamment. Il comprit qu’il l’aimait, et, peut-être, depuis longtemps.

— Vous êtes riche, dit-il, et je n’ai rien.

— Vous êtes plus riche que moi, puisque vous avez le génie. Si vous étiez moins indifférent, vous pourriez gagner beaucoup.

— C’est vrai ;… à l’avenir, je travaillerai pour vous, et ma fortune un jour égalera la vôtre. Voulez-vous devenir ma femme ?…

Elle eut un cri de joie et s’agenouilla presque devant lui.

— Si je le veux !… Voilà des jours que j’épie sur vos lèvres un mot tendre, une parole vraiment sortie du cœur… Si je le veux !… Prenez-moi… gardez-moi ! Faites de moi ce que vous voudrez !… Je suis à vous, Georges, à vous tout entière et pour toujours…!