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Page:Vaudere - Les Demi sexes.pdf/251

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III

Camille était devenue une autre femme, toute de tendresse et de grâce. Elle plaisait, elle ravissait par l’imprévu de sa féminité ; elle recevait du contact des êtres et des choses des impressions particulières dont l’expression se traduisait d’une façon originale. Elle sentait, elle voyait, elle jugeait mieux que par le passé et avec une bienveillance plus grande.

Parmi les mondaines et les bourgeoises, l’être féminin est toujours, pour ainsi dire, le même être et la sensitivité des unes et des autres semble établie sur un patron identique. Sous l’action de causes extérieures elles ont des répulsions, des tendresses, des commisérations et des révoltes qui échappent aux hommes. Chez toutes, les premiers mouve-