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Page:Vaulabelle - Histoire des deux restaurations jusqu’à l’avènement de Louis-Philippe, tome 1.djvu/272

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CHAPITRE VI


Les Bourbons : débarquement du duc de Berri à l’île de Jersey ; immobilité de la Bretagne et de la Vendée. Arrivée du comte d’Artois en Suisse ; il entre en France par Pontarlier ; son séjour à Vesoul, puis à Nancy ; sa retraite projetée derrière le Rhin ; arrivée de M. de Vitrolles. — Le duc d’Angoulême à Saint-Jean-de-Luz ; sa proclamation à l’armée française ; ordre du jour du maréchal Soult ; le duc veut retourner à Londres. — Bordeaux ; quelques royalistes offrent de livrer cette ville aux Anglais ; expédition de lord Beresford ; journée du 12 mars. — Paris : M. de Talleyrand, ses salons, son entourage ; M. de Dalberg, l’abbé de Pradt, l’abbé Louis. — M. de Vitrolles ; son départ pour Bâle ; il s’arrête à Châtillon, puis à Troyes ; son entretien avec MM. de Metternich et de Nesselrode ; entrevue avec Alexandre ; ouverture pour la restauration des Bourbons. — Concentration de toutes les forces alliées à Châlons ; hésitation des souverains ; les trahisons au mois de mars 1814. — Envoi d’une députation royaliste à Bernadotte. — Les Alliés descendent en masse les deux rives de la Marne ; ils rencontrent les ducs de Raguse et de Trévise, les généraux Pacthod et Amey ; retraite des deux maréchaux ; combats de Fère-Champenoise et de la Ferté-Gaucher ; prise de Meaux. — Réunion du conseil de régence ; délibération ; lettre de l’Empereur ; l’Impératrice et le roi de Rome partent pour Blois. — Arrivée des Alliés devant Paris. — Physionomie de Paris le 29 mars ; situation ; Joseph, Clarke et Hullin. — Bataille de Paris. — Paris et les frères de l’Empereur pendant la bataille ; Joseph et le général Dejean. — Armistice ; Marmont et le conseil municipal ; capitulation. — Récit du général Belliard à l’Empereur, le 30 au soir, à Fromenteau.

Nous avons fait, sans l’interrompre, le récit des opérations militaires de 1814 ; deux motifs nous ont empêché d’y mêler les détails relatifs à l’arrivée et au séjour de trois des princes de la maison de Bourbon sur nos côtes ou à l’extrême arrière-garde des armées alliées : d’abord, la présence de ces princes sur notre territoire n’exerça pas la moindre influence sur ces opérations ; en second lieu, ils n’eurent aucune action personnelle sur les intrigues et sur les actes qui amenèrent leur rappel ; cet événement s’accomplit loin d’eux, sans eux,