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Page:Vautier, Frandin - En Corée, 1905.pdf/119

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EN CORÉE

réprouve celle coutume, à laquelle, pourtant, sa timidité naturelle refuse de le soustraire. Ces promenades d’apparat lui sont un supplice ; ainsi l’indique, du moins, sa physionomie, qui ne m’a jamais semblé aussi assombrie que dans les jours de fête.

Le cortège mérite une description détaillée. Précédé de hérauts d’armes, un général apparaît. Il y a, à Séoul, quatre corps d’armée : celui du Nord, celui du Sud, celui de l’Est et celui de l’Ouest.

J’ai déjà remarqué que les quatre points cardinaux sont, en Corée, les indicateurs et régulateurs essentiels de tous les mouvements.

Le général, vêtu d’étoffes constellées aux multiples et éclatantes couleurs, est couvert d’armes préhistoriques. Lui et les officiers de sa suite sont juchés, presque debout, sur leurs montures, et soutenus, dans celle position incommode, par des soldats qui conduisent en outre les chevaux par la bride.

Une centaine d’hommes passent.

Puis un autre général, puis un même nombre de soldats portant de splendides oriflammes, puis la section d’artillerie, les mitrailleuses à tir rapide, les canons de campagne, et voici les gardes du palais. Leurs vêtements sont aussi magnifiques que leur allure