Aller au contenu

Page:Verhaeren - Hélène de Sparte, 1912.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qui m’entoure, la nuit, de ses flammes brandies.
Si Ménélas, vers elle, un jour n’était allé
Certes, jamais, nul orage n’aurait brûlé
De sa foudre, mon cœur tranquille et solitaire.
J’écouterais encore et mon père et ma mère
Me parler doucement, près du foyer, le soir.
Le sol ne serait point couvert de leur sang noir,
Clytemnestre jamais, n’aurait connu Egiste,
La vision d’horreur qui dans mes yeux persiste
Ne me poursuivrait point avec des gestes fous
Et je ne craindrais pas d’aller vers n’importe où,
Hagarde et torturée, et démente et funeste,
Comme erre au loin et crie et se déchire Oreste.


POLLUX


Oh ! que le calme, enfant, est loin de votre esprit
Et comme un conseil sage et vous trouble et vous nuit.


ÉLECTRE


Et qu’importe un conseil quand l’affolant vertige…...