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Page:Verhaeren - Hélène de Sparte, 1912.djvu/95

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SIMONIDE
(poursuivant)


Je reconnais qu’il fut assez longtemps un maître
Que Sparte a proclamé fidèle, habile et droit ;
Que son règne fini, il a su se soumettre
Sans révolte, comme il convient, à l’ancien roi,
Qui revenait d’Asie et rapportait la gloire.
Je sais qu’il aime Zeus et vénère Pallas,
Qu’il est de conseil souple et d’aide méritoire
Mais Castor est son frère et tua Ménélas.


UN BERGER


Pollux jouit ici de l’estime unanime.


SIMONIDE


Qu’importe ! il est du même sang que l’assassin
Et l’intérêt toujours est la raison des crimes.
Aucun de nous ne sait quels furent ses desseins
Et s’il prenait Castor pour dupe ou pour complice.


TOUS LES BERGERS


Fourbe ! traître ! Il calomnie ! il ment ! il ment !