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Page:Verhaeren - Les Ailes rouges de la guerre, 1916.djvu/189

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Déjà pour l’écouter s’en vint vers lui
Un Tzar, homme loyal, dont il attend l’appui ;
Les cœurs fous, les cœurs sages
Rangent également leurs feux
Mystérieux
Sur son passage ;
On ne sait quoi, dans la clarté et dans le vent,
L’entoure d’un accueil lumineux et mouvant ;
Dites l’immense espoir et l’éclatante joie
Dont il est tour à tour le ferment et la proie
Et puis dites aussi le cri
Qui déjà passe et qui bondit
À travers monts et plaines
De Courlande en Oural et d’Oural en Ukraine.

Sainte Russie aux cent peuples, Russie armée,
Si tu luttes sous les obus et les fumées
Avec des mains comme enflammées,
C’est que tu sais qu’il faut en ce terrible temps
Pour conquérir cet avenir
Unir