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Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/116

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Et de vents et d’orages.
Ils se disaient : « Comment chanter
« Les fruits, le miel, la volupté,
« Sous ces mornes ombrages ?

« Quand tombe, aux horizons, la nuit,
« Où rencontrer celle qui fuit
« En riant, vers les saules,
« Et nous permet d’apercevoir
« Dans la douce clarté du soir
« Un peu de son épaule ?

« Sur un pignon humide et bas
« Le raisin clair ne mûrit pas,
« Et quel écho docile
« Répéterait parmi ces prés
« Les chants divins qu’ont inspirés
« Les muses de Sicile ?