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Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/151

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De clos en clos, de prés en prés,
Allez, venez et revenez.
Mais le dimanche,
Quand votre corps paré ceindra ses cottes blanches,
Rejoignez-vous,
Vous les fraîches et belles filles,
Au carrefour des trois charmilles.
De beaux garçons
Y passeront,
Et l’ombre y choit sur les gazons.
Allez, venez,
Pour y mener
Sous les charmilles
De longs et sinueux quadrilles.

Allez, venez et quittez-vous,
La danse est pleine de remous,
De surprises, de fuites et de feintes,
Mais ne dansez jamais qu’en serrant votre cœur