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Page:Verhaeren - Les Flammes hautes, 1917.pdf/142

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À haute voix, à cœur ardent,
Je dis ton nom, brusque Persée,
Et l’ombre immense et angoissée
Tressaille encor en l’entendant.

Je te nomme à ton tour, Hercule ;
Et toi, Pollux, et toi, Castor ;
Et toi, Vénus, dont le feu d’or
Préside au deuil des crépuscules.

Je mêle aux légendes des Dieux
Ta légende de sang jaspée,
Belle et pâle Cassiopée,
Qui luis sereine au nord des cieux.

Si bien que grâce à votre gloire,
Mon cœur se dresse et s’affermit
Et qu’il s’exalte et crie au bruit
Que font vos noms en ma mémoire.