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Page:Verhaeren - Les Forces tumultueuses, 1902.djvu/84

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Qu’importe, il est celui dont le désir est plein,
Jusques au bord, de la sève des renaissances ;
La colère, le désespoir, l’effervescence,
Le silence orageux brûlent entre ses mains ;
Il est, à sa manière, un grand roi souterrain
Qui regarde s’enfler toutes les forces soudaines.

Et quand, par un accord simple et fatal, s’enchaîne
Ce que veut le tribun, ce que veut le chercheur,
Il n’est aucun éclair brandi de la terreur,
Aucun ordre qui ploie, aucun pouvoir qui gronde,
Pour écraser, sous lui, la victoire du monde.