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Page:Verhaeren - Les Heures du soir, 1922.djvu/12

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Nos yeux ont dû pleurer aux mêmes heures

Sans le savoir, pendant l’enfance ;
Avoir mêmes effrois, mêmes bonheurs,
Mêmes éclairs de confiance ;
Car je te suis lié par l’inconnu
Qui me fixait, jadis, au fond des avenues
Par où passait ma vie aventurière ;
Et, certes, si j’avais regardé mieux,
J’aurais pu voir s’ouvrir tes yeux
Depuis longtemps, en ses paupières.