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Page:Verhaeren - Les Heures du soir, 1922.djvu/133

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II


S’il était vrai
Qu’une fleur des jardins ou qu’un arbre des prés
Pût conserver quelque mémoire
Des amants d’autrefois qui les ont admirés
Dans leur fraîcheur ou dans leur gloire,
Notre amour s’en viendrait
En cette heure du long regret
Confier à la rose ou dresser dans le chêne
Sa douceur ou sa force avant la mort prochaine.

Il survivrait ainsi,
Vainqueur du funèbre souci,