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Page:Verhaeren - Les Heures du soir, 1922.djvu/16

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J’étais si lourd, j’étais si las,

J’étais si vieux de méfiance,
J’étais si lourd, j’étais si las
Du vain chemin de tous mes pas.

Je méritais si peu la merveilleuse joie
De voir tes pieds illuminer ma voie,
Que j’en reste tremblant encore et presque en pleurs

Et humble, à tout jamais, en face du bonheur.