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Page:Verhaeren - Les Heures du soir, 1922.djvu/168

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Si telle un jour doit s’affirmer notre ruine,
Et la torpeur dans nos cerveaux et dans nos bras,
Malgré le sort méchant nous ne nous plaindrons pas
Et retiendrons nos pleurs captifs en nos poitrines.

Car nous conserverons quand même encor nos yeux
Pour regarder le jour dont la nuit est suivie,
Et l’aube et le soleil illuminer la vie
Et faire de la terre un objet merveilleux.