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Page:Verhaeren - Les Plaines, 1911.djvu/183

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Pauvres Chaumes



Oh ! cette ombre de jour tombant du ciel hagard !
Et ces feuilles jonchant le sol, de rouille et d’ambre ;
Voici le deuil, voici la mort, voici décembre :
Des bœufs qu’on ne voit pas meuglent dans le brouillard.

Pauvres chaumes au bout des plaines infinies,
Au bout des bois hagards et des chemins noyés,
Avec vos vieilles gens assis près des foyers
Fumant, à petits coups, leur pipe âcre et jaunie !