Aller au contenu

Page:Verhaeren - Les Villes à pignons, 1910.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mais doux comme est douce la mousse,
Faldera, falderie,
Vierge Marie,
Voici venir, avec troupeaux et chiens,
Les vieux bergers qui ne sont rien. »

« Avec leurs cœurs, avec leurs vœux,
Sabots rouges, casquettes brunes,
Mentons gercés et nez morveux
Et froids comme est froide la lune
Faldera, falderie,
Vierge Marie,
Voici venir, au sortir de l’école,
Ceux qui demandent une obole. »

Et sur le seuil des torpides maisons,
Non pas à flots, ni à faisons,
Mais revêches et rarissimes,
Comme si le cuivre craignait le froid
Sont égrenés, du bout des doigts,
Les minimes centimes.