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les flambeaux noirs

 
Oh ! leurs rages de bête, oh ! leurs orgueils de roc,
Ô les cruels, ô les tristes, ô les nocturnes,
Voici ma chair et mon cerveau, voici le bloc
De mon entêtement sous vos pieds taciturnes,
 
Écrasez-moi : je suis victime — et que mon cœur
Soit le captif de vos vouloirs tentaculaires ?
Écrasez-moi, sous votre énorme poids vainqueur,
Et que je meure, au vent de fer de vos colères !