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Page:Verhaeren - Poèmes, t2, 1896.djvu/200

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poèmes

Que sur des lins pieux les ors asiatiques.
Les paradis chrétiens, verrières de splendeur,
Brûlent, de leurs feux clairs, les murailles nocturnes
Laissez croire les yeux, laissez pleurer les urnes
Divinement de la croyance sur le cœur,
La neigeuse raison gèle le doux mystère
Du bon Jésus pasteur qui s’en revient, là-bas,
Par les jardins, avec ses pauvres agneaux las ;
Laissez croire l’amour et la raison se taire. »

Les chats d’ébène et d’or ont traversé le soir
Avec des bruits de vrille, de vis et de fermoir,
Les chats peignés d’un vent de flamme
Ont traversé, de part en part mon âme.

« Penser, même douter que l’on pense, c’est être.
Première ! au jour intérieur, cette fenêtre.
L’idée éclot innée, elle se scrute, insiste ;