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Page:Verhaeren - Poèmes, t3.djvu/150

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poèmes, iiie série


Des fleurs droites, comme l’ardeur
Extatique des âmes blanches,
Fusent, en un élan de branches,
Vers leur splendeur.

Un vent très lentement ondé
Chante une prière, sans paroles ;
L’air filigrane une auréole,
À chaque disque émeraudé.

L’ombre même n’est qu’un essor,
Vers les clartés qui se transposent ;
Et les rayons calmés reposent
Sur les bouches des lilas d’or.