Aller au contenu

Page:Verhaeren - Poèmes, t3.djvu/210

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
200
poèmes, iiie série

Et prononcent de temps en temps,
Un nom divin qui les étonne.
Autour des murs et sous le toit,
L’atmosphère s’épand si pure et si fervente
Qu’on sent que des genoux invisibles se ploient
Et que la vie entière est dans l’attente.

Oh ! vous, les gens, les vieilles gens,
Qui regardez passer dans vos villages
Les empereurs et les bergers et les rois mages
Et leurs bêtes dont le troupeau les suit,
Allumez d’or vos cœurs et vos fenêtres,
Pour voir enfin, par à travers la nuit,
Ce qui, depuis mille et mille ans,
S’efforce à naître.