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Page:Verhaeren - Poèmes, t3.djvu/40

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poèmes, iiie série

Avec des mains prestes et nettes
Et des regards, sous ses lunettes,
Aigus et droits, sur son travail
Tout en détails.

Ses fenêtres à gros barreaux
Ne voient le ciel que par petits carreaux ;
Et sa boutique, autant que lui,
Est vieille et vit d’ennui.

Il est l’homme de l’habitude
Qu’en son cerveau tissa l’étude,
Au long des temps de ses cent ans
Monotones et végétants.

Grâce à de pauvres mécaniques
Et des signes talismaniques
Et des cônes de bois et des segments de cuivre
Et le texte d’un pieux livre
Traçant, la croix, par au travers,
Le menuisier dit l’univers.