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Page:Verhaeren - Poèmes, t3.djvu/42

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poèmes, iiie série

Il l’a coupé en facultés adverses,
Et fourre l’homme qu’il étrique,
À coups de preuves excentriques,
En son système symétrique.

Le menuisier a pour voisins
Le curé et le médecin
Qui ramassent, en ses travaux pourtant irréductibles,
Chacun pour soi, des arguments incompatibles.

Ses scrupules n’ont rien laissé
D’impossible, qu’il n’ait casé,
D’après un morne rigorisme,
En ses tiroirs de syllogismes.

Ses plus graves et assidus clients ?
Les gens branlants, les gens bêlants
Qui achètent leur viatique,
Pour quelques sous, dans sa boutique.

Il vit de son enseigne, au coin du bourg,
— Biseaux dorés et compas lourd —