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Page:Verne, Laurie - L’Épave du Cynthia.djvu/117

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l’opinion de vanda.

parler, quoique tout le monde y pensât. Erik lui-même, la tête penchée sur sa poitrine, se trouvait partagé entre le désir bien naturel de satisfaire le docteur en réalisant le vœu secret de son propre cœur, et le désir non moins naturel de ne pas offenser ses parents adoptifs.

Ce fut Vanda qui se chargea de rompre la glace.

« Erik, dit-elle de sa voix douce et grave, tu ne peux pas dire non au docteur sur une lettre pareille ! Tu ne peux pas, parce que ce serait à la fois lui montrer de l’ingratitude et pécher contre toi-même ! Ta place est parmi les savants, non parmi les pêcheurs ! Il y a longtemps que je le pense ! Puisque personne n’ose te le dire, je te le dis !…

— Vanda a raison ! s’écria M. Malarius avec un sourire.

— Vanda a raison ! » répéta dame Katrina en essuyant une larme.

Et c’est ainsi que, pour la seconde fois, le départ d’Erik fut résolu.