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Page:Verne, Laurie - L’Épave du Cynthia.djvu/153

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tudor brown, esquire.

— Vous le savez ? demanda le docteur en rapprochant son siège de celui de l’étranger.

— Je le sais ! Mais, avant de vous le dire, il faut que je vous demande quel intérêt vous avez à cette recherche.

— C’est trop juste ! » répliqua le docteur.

En quelques mots, il conta l’histoire d’Erik, que son visiteur écouta avec une profonde attention.

« Et ce garçon vit toujours ? demanda Tudor Brown.

— Assurément ! Il vit, il est en bonne santé et va commencer au mois d’octobre prochain ses études médicales à l’université d’Upsal.

— Ah ! ah ! reprit l’étranger, qui parut réfléchir. Et, dites-moi un peu, n’avez-vous pas d’autre moyen de percer le mystère de sa naissance que de vous adresser à Patrick O’Donoghan ?

— Je n’en connais pas d’autre, répliqua le docteur. Après de longues recherches, je suis arrivé à savoir que cet O’Donoghan était en possession du secret, que lui seul peut-être pouvait m’en dire le mot, et c’est pourquoi je demande de ses nouvelles par la voie des journaux. Du reste, c’est sans grand espoir d’en obtenir par ce moyen.

— Pourquoi cela ?

— Parce que j’ai lieu de croire qu’O’Donoghan a des motifs graves de se cacher. Il est, par conséquent, peu probable qu’il réponde jamais à mes annonces. Aussi ai-je l’intention de recourir prochainement à un autre procédé. Je possède son