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Page:Verne, Laurie - L’Épave du Cynthia.djvu/347

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le val-féray. — conclusion.

ghan devait être des plus limitées —, n’a plus reculé devant aucun forfait pour s’assurer l’impunité. Par bonheur, les choses ont bien tourné ; mais nous pouvons maintenant nous dire que nous l’avons échappé belle !

— Qui sait ! peut-être ces dangers même ont-ils contribué à nous faire arriver au but ! dit le docteur. Sans l’affaire de la Basse-Froide, il est fort probable que nous aurions poursuivi notre route par le canal de Suez, et que nous serions arrivés au détroit de Behring trop tard pour y trouver la Véga. Il est au moins douteux encore que nous eussions pu tirer quelque chose d’O’Donoghan, si nous l’y avions rejoint en compagnie de Tudor Brown !… Au fond, notre voyage tout entier a été déterminé par les tragiques événements du début, et c’est uniquement au périple accompli par l’Alaska, à la célébrité qui en est résultée pour Erik, que nous devons d’avoir retrouvé sa famille !

— Oui, dit fièrement Mme Durrien en passant sa main sur les cheveux de son fils, c’est la gloire qui me l’a rendu ! »

Et presque aussitôt elle ajouta :

« … Comme c’est le crime qui me l’avait pris — comme c’est votre bonté à tous qui me l’a conservé et qui en a fait un homme supérieur…

— Et comme c’est la scélératesse de Noah Jones qui aura abouti à faire de notre Erik un des hommes les plus riches des deux Amériques ! » s’écria M. Bredejord.